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Jacques Attali Economiste et écrivain français

"Les juifs d’Algérie ont été coupés totalement de leurs racines"

 

Sacré. Le gourou de la finance publie un Dictionnaire amoureux du judaïsme (chez Plon) et revisite son passé algérien. Dans son ouvrage, l’essayiste, économiste, patron d’entreprise, ex-conseiller du président François Mitterrand se promène dans l’histoire du peuple juif et d’une religion universelle. Avec délice et talent, l’écrivain français dresse la carte d’identité d’une foi qui puise ses racines dans les origines du monde. Interview.



 
Qui est Attali l’Algérien ?

Mon père, qui est né en Algérie. Sa famille était ancrée depuis des siècles dans ce pays porteur d’un judaïsme très fort. Un judaïsme algérien extrêmement cultivé et intense. Un judaïsme qui a des origines profondément berbères. Une grande partie d’entre eux ont été convertis avec la Kahina, cette grande femme de pouvoir berbère et juive, qui a tenu tête aux musulmans d’Orient lors de leur arrivée au Maghreb.

Vous vous sentez pleinement Algérien donc ?

Je suis Algérien. Je suis né en novembre 1943 à Alger et j’ai quitté mon pays en 1956. La langue maternelle de la famille de mon père et de ma mère était l’arabe. Nous ne sommes pas des pieds-noirs. Reste que j’ai vécu l’histoire de ma présence en Algérie comme un apartheid. Nous n’avions aucun contact avec les Arabes. Et les seuls mots d’arabe que je connaissais, c’était des insultes ! Le mot « yaouled », en arabe, veut dire « un enfant ». Pour moi, il signifiait le porteur de commission au marché. Et « yaouled » pour moi signifiait la soumission. J’ai gardé ce mot gravé dans ma mémoire. Je garde d’Alger, que j’ai quittée à l’âge de 13 ans, des souvenirs désordonnés : la parfumerie de mes parents, rue Michelet, la synagogue de Saint-Eugène.

Et pourtant, vous ne pouvez pas y retourner…

Je fais partie de ces rares personnes dans le monde qui n’ont pas droit d’aller se recueillir sur la tombe de leurs grands-parents. Les juifs d’Algérie ont été coupés totalement de leurs racines à partir de l’indépendance en 1962. Je ressens ça avec de la tristesse, parfois de l’amertume et parfois de la rage. Mon père a été très tôt convaincu que l’Algérie serait indépendante. Mais il était aussi sûr, tristement, que les juifs n’y auraient pas leur place. Il a donc décidé dès novembre 1954 de partir pour Paris. Tristement. Quand je vais dans une synagogue de Paris, je cherche toujours un lieu où je me sens comme à Alger.

Revenons sur votre ouvrage, pourquoi un livre sur le judaïsme ?

Le judaïsme reste caricaturé et mal connu. Ceci dit, quand on m’a proposé d’écrire le Dictionnaire amoureux du judaïsme, je me suis dit : « Je ne peux pas le faire. Je ne suis pas un spécialiste du judaïsme. Je ne suis pas théologien. » Puis, j’ai commencé à voir des gens et à accumuler les idées. Et je me suis rendu compte que je savais déjà beaucoup de choses et qu’elles me venaient de mon propre parcours de vie.

D’où cette touche autobiographique…

Le judaïsme, c’est d’abord une pratique et une relation personnelle aux choses. Je raconte Noé en commençant par la manière dont ma mère m’a fait rentrer dans le personnage. C’est la meilleure façon de comprendre ce qui est la fonction de la famille dans cette religion avant tout familiale.

Une religion de transmission donc ?

Oui, le judaïsme est fondé sur l’idée de transmettre. On ne naît pas juif par son père ou par sa mère. Mais toute personne qui a des enfants juifs est juive. Et tout être humain est ce qu’il transmet et non pas ce qu’il reçoit.

Vous en profitez pour casser des idées reçues, notamment celle qui veut que le judaïsme soit exclusif et renfermé.

Je démontre que des personnages principaux de la Bible d’origine sont des convertis. Ruth en est un exemple. C’est l’ancêtre de David. Le fondateur du peuple juif, un des pères de l’Etat d’Israël, est un converti. Le Talmud, la Kabbale et le Zohar disent l’importance de la conversion. Ce n’est que récemment que le judaïsme s’est refermé.

Vous brossez différents portraits de figures qui ont marqué le peuple juif...

J’ai fait la liste de tous les personnages dont je devais absolument parler : Abel, Abraham, Bethsabée, Ezéchiel, Spinoza... Ils représentent pour moi la clé du judaïsme. Je voudrais que mon Dictionnaire amoureux soit un guide pour tout individu qui ne connaît rien à cette religion, ou peu de choses. Dans ce livre, chacun aurait choisi différemment les entrées. Un Russe aurait parlé de Chagall, Trotski, un Américain de Kazan, Woody Allen et Hollywood, un Ashkénaze évoquerait le yiddish, Odessa, Prague.

Dans votre livre, on apprend que Superman et Astérix sont des personnages typiquement juifs. Ne sont-ils pas universels ?

L’influence des récits bibliques est perceptible. Superman, dont l’auteur est juif (Jerry Spiegel), devient un héros qui veut sauver son peuple. Pour moi, Superman est comme Moïse. De l’autre côté, il y a Astérix (Goscinny est également juif), un petit faible qui doit là aussi sauver son peuple contre les envahisseurs. Superman et Astérix vont bien au-delà du judaïsme. Ils sont l’incarnation des rêves de tous les enfants du monde. Dans ce contexte, la Bible, tout entière, s’adresse d’ailleurs aux enfants avec ce regard émerveillé jeté sur le monde telle une bande dessinée.

Dans votre livre, vous n’avez pas choisi le mot Shoah. Pourquoi ?

Je déteste ça. La Shoah est un malheur. Mais elle ne définit pas le judaïsme qui existe indépendamment. Je n’aime pas non plus ceux qui en font commerce.

Aucun mot non plus sur Israël...

Ce n’est pas le même sujet... Les gens confondent Israël et juifs. Or, ces derniers ne sont pas tous des Israéliens et le judaïsme ne veut pas dire Etat d’Israël.

... ni sur la guerre entre les Arabes et les Israéliens…

Ce n’est pas le propos non plus. Mais je ne peux que répéter que la solution passe par deux Etats, israélien et palestinien. Je fais partie des rares personnes qui ont eu le privilège de déjeuner un jour avec Shimon Peres, alors Premier ministre d’Israël, et j’ai dîné à Ghaza avec Arafat. Il y a eu un moment, très bref, où ça existait. Mais il y a une alliance tragique entre les extrêmes arabes et israéliens, alors que la solution raisonnable est la création d’un Etat palestinien à côté d’Israël. Beaucoup de dirigeants arabes seront les grands perdants de l’existence d’un tel pays. D’ailleurs, ils auraient pu faire de Ghaza et de la Cisjordanie les équivalents de Dubaï.

Revenons à la religion. Comment expliquer les tensions entre le christianisme, l’Islam et le judaïsme ?

L’Islam comme le christianisme refuse d’admettre qu’il est un enfant d’Israël. Beaucoup de musulmans rejettent l’idée qu’Abraham est juif. Comme beaucoup de chrétiens refusent d’admettre que Jésus est juif. Le christianisme l’a dit avec une brutalité extrême : il est le vrai Israël.

Bref, c’est une querelle père-fils ?

Exactement. Et cela n’empêche pas les juifs de ne pas accepter leurs enfants.

Quel est l’avenir de la religion juive ?

Les menaces pèsent sur le judaïsme de la diaspora avec son incapacité de renouer avec la tradition. Il y a aussi le judaïsme d’Israël menacé par sa banalisation nationale et aggravé par la tension avec ses voisins dans la région. Tout se passe comme si la diaspora juive était menacée de se dissoudre dans l’universalisme et Israël de se fondre dans le nationalisme. Prenez tous les peuples qui ont existé 3000 ans avant notre ère, peu d’entre eux existent aujourd’hui. Tous ont été condamnés à l’exil et ont disparu. Le peuple juif a subsisté.

Par quel miracle ?

Sa culture et sa religion ont survécu dans l’exil grâce à un texte extraordinaire et unique dans l’histoire : la Torah. Mieux, il est à la base de la croyance de trois milliards d’êtres humains. Au temps des Romains, les juifs représentaient le vingtième de la population mondiale. Ce taux est aujourd’hui tombé à deux millièmes. Le judaïsme qui aurait dû disparaître depuis 25 siècles sera-t-il toujours là en 2050 ? Ne sera-t-il pas un sujet d’ethnographie comme le sont aujourd’hui les Dogons ou les Tupinambas ? La question reste ouverte...

BIO EXPRESS

1943. Naissance à Alger.

1956. Sa famille part pour Paris.

1970. Il sort 3e de promotion de l’Ecole nationale d’administration.

1981. Il devient le « conseiller spécial » de François Mitterrand pour lequel il est aussi « sherpa », représentant personnel d’un chef d’Etat pour les sommets du G7.

1986. Il publie Verbatim, un livre très controversé sur son passage à l’Elysée. Deux autres tomes suivront en 1995.

1990. Il participe à la création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement dont il devient président.

1994. Il crée Attali&Associés, un cabinet de conseil international en conseil stratégique, ingénierie financière et fusions-acquisitions.

1998. Il fonde PlaNet-Finance, une association de conseil, de finance et de formation des institutions de micro-finance.

2001. Il est mis en examen dans l’affaire Angolagate pour recel d’abus de biens sociaux et trafic d’influence. Le jugement sera rendu en octobre 2009.

2007. Jacques Attali est chargé par Nicolas Sarkozy de présider une commission chargée d’étudier « les freins à la croissance »



 

Par Sid Ahmed Hammouche

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